Première partie de l’article disponible ICI.
Ondes électromagnétiques naturelles
Origine
La terre fait l’objet d’une multitude de bombardements par des particules (photons, électrons, particules ionisées), des ondes (rayons X, rayons γ, etc.) venues en majorité du soleil. Elle est chargée négativement et échange avec les hautes couches de l’atmosphère où se produisent des phénomènes électriques et électromagnétiques en continu. Elle reçoit par ailleurs en permanence de fortes décharges électriques : 300 éclairs/ seconde autour de notre planète.
Tous ces phénomènes ne circulent pas sur terre de manière anarchique mais sont organisés en réseaux tels que le réseau de Hartmann, le réseau Curry, les réseaux sacrés, etc. Ces réseaux ont structuré le monde vivant dont ils ont précédé l’apparition. Ils sont déterminants autant dans l’orientation des molécules que dans l’organisation rythmique de tous les êtres vivants. D’une manière générale leur influence est indispensable et plutôt bénéfique pour les êtres vivants.
Il existe quelques exceptions qu’il est nécessaire de prendre en compte en particulier pour le poser des ruches, ces exceptions étant principalement le fait d’une pollution des réseaux d’ondes naturelles par les ondes émises par l’activité humaine.
Poser des ruches et ondes électromagnétiques naturelles
Dans les rares régions où l’activité humaine est peu développée les ondes électromagnétiques naturelles ont une faible intensité et une organisation régulière sauf rares perturbations par des failles, des rivières souterraines ou des cheminées telluriques.
Dans les régions où l’activité humaine est plus importante, les ondes électromagnétiques qu’elle produit ont tendance à emprunter les réseaux des ondes naturelles qui apparaissent alors comme de véritables «égouts » chargés de notre trop plein d’ondes électromagnétiques. Le réseau le plus pollué est le réseau de Hartmann et celui dont il faut se méfier en priorité.
Réseau de Hartmann
Ce réseau que l’on détecte à l’aide d’instruments intuitifs, rodmaster, pendule, baguettes de sourcier ou antenne de Lecher, perturbe particulièrement les abeilles selon la position des ruches.
- Sur les brandes nord-sud ou est-ouest en rendant les abeilles plus agressives. Déplacer la ruche de 50 cm pour la situer dans une zone plus neutre et leur agressivité disparaît en dix minutes. À l’inverse déplacer une ruche d’une zone neutre pour une ligne du réseau engendre très rapidement de l’agressivité.
- Sur les intersections entre les bandes de circulation (points géopathogènes H) en induisant progressivement une perte d’activité de la colonie pouvant aboutir à sa disparition. Les apiculteurs connaissent tous la mauvaise place dans leur rucher car elle correspond systématiquement à la perte des colonies qui séjournent sur cet emplacement.
Tous les apiculteurs sont capables d’identifier le réseau de Hartmann mais il est indispensable pour leur première séance de recherche du réseau d’être accompagné par une personne expérimentée. Il ne s’agit en aucun cas d’un don exceptionnel mais d’un apprentissage rigoureux permettant à chacun de pouvoir identifier ce réseau en évitant toute pollution générée par un trop plein d’informations transmises par des instruments que l’opérateur ne saurait hiérarchiser.
Ondes électromagnétiques produites par l’homme
Divers types d’ondes électromagnétiques
Historiquement, avec le courant alternatif sont apparus les champs électriques de basse fréquence (ELF) de l’ordre de 50 Hz, puis les champs électriques de haute fréquence (EMF) de l’ordre de 300 méga Hz à 5 Giga Hz. Le réseau de la téléphonie mobile se situe dans cette deuxième catégorie.
Dégâts occasionnés par ces ondes électromagnétiques
Il semblerait qu’un certain nombre d’enzymes soient très sensibles à l’action des champs magnétiques et des champs électromagnétiques : cytochrome oxydase, NADH oxydase et toute la famille NOX. Ces enzymes oxydases sont magnéto sensibles et sont chargés de contrôler le passage des électrons au travers des membranes cellulaires et plasmatiques. Leur perturbation conduit à des arrachages d’électrons et à la production de radicaux libres, c’est-à-dire de composés ayant perdu un électron périphérique, issus de l’oxygène ou du monoxyde d’azote. Ce bouleversement au niveau des membranes se déroule en 3 phases.
Phase 1 : Production de radicaux libres tels que superoxyde O2- et NO, cette première phase très délétère entraîne :
- dégradation du génome mitochon- -drial et du noyau cellulaire,
- oxydation des acides gras insaturés des membranes cellulaires,
- oxydation du groupe SH et inhibition enzymatique,
- activation des protéases et dégradations cellulaires.
Phase 2 : Stimulation de la production de l’acide peroxynitreux par action du superoxyde O2- sur le NO. Cette nouvelle molécule très agressive amplifie les dégâts cellulaires :
- oxydation de la vitamine C, de l’acide urique, du cholestérol,
- oxydation accélérée des parois membranaires, des ADN,
- activation des phospholipases.
Phase 3 : Production de peroxyde d’hydrogène H2O2 par réaction entre superoxyde O2- et acide peroxynitreux. Ce dernier radical poursuit les dégâts apparus en phase 1 et 2 et neutralise de nouveaux anti-oxydants tels que vitamine E, lycopène ou Co-enzyme Q10.
Le principe fondamental du stress oxydant demeure dans sa capacité à s’auto-entretenir, à contourner progressivement tous les systèmes anti-oxydants des êtres vivants pour aboutir au mieux à un vieillissement accéléré, au pire à la mort par effondrement du système immunitaire ou par cancérisation.
Quelles conséquences sur la santé de l’abeille ?
De nombreuses publications, de qualité discutable, abordent ce sujet et peuvent se répartir en trois grands champs d’observation.
- Difficultés des abeilles butineuses à effectuer leur retour à la ruche. Toutes les études quelle que soit l’origine des ondes électromagnétiques (lignes à haute tension, téléphone sans fil, GSM), rapportent les mêmes difficultés pour les abeilles à retourner à leur colonie. Ces troubles comportementaux résultent des anomalies membranaires constatées au niveau des synapses.
- Manifestations évidentes de stress oxydant sur les larves au moment de l’embryogénèse. Les ondes électromagnétiques, surtout lorsqu’elles sont modulées, provoquent pour des fréquences de 700 à 900 Hz une peroxydation des lipides membranaires, une forte diminution d’activité des catalases – superoxyde dismutase-glutathion S -transferase et une forte altération des ADN. Les publications font état des altérations évoquées ci-dessus mais les conséquences sur les abeilles adultes n’ont pas encore fait l’objet d’études.
- Activité générale de la colonie et en particulier l’importance de la récolte de miel. Il s’agit là d’un constat qui représente la synthèse des divers impacts cellulaires des ondes électromagnétiques. Pire encore, certains ont proposé un rôle déterminant des ondes électromagnétiques dans le syndrome d’effondrement des colonies apparu dans les années 2000. Depuis, l’analyse plus large et plus précise des contextes de l’élevage apicole a permis de mettre en évidence la synergie entre les ondes électromagnétiques, les virus, les pesticides et certaines pratiques apicoles.
Nous disposons de peu de moyens pour réduire l’impact des ondes électromagnétiques. Par expérience j’évoquerai :
- Le rôle des haies ou des arbres de grande taille lorsqu’il s’agit de réduire l’influence négative d’une ligne à haute tension. Il est important de rappeler que la pollution associée à une ligne à haute tension s’étend de part et d’autre de la ligne à une distance de 1 mètre par 1000 volts transportés. Une ligne de 400000V pollue à minima sur 400 m de part et d’autre de son implantation.
- Le rôle des oligo-éléments pour maintenir l’activité des systèmes enzymatiques anti-oxydants catalysés par zinc, cuivre, manganèse et sélénium. Les mesures pratiquées dans les élevages de porcs révèlent des pertes urinaires et fécales en oligo-éléments 7 à 8 fois plus élevées chez les animaux présents dans des bâtiments situés dans le champ d’influence des lignes à haute tension que chez les animaux de même catégorie logés sur le même élevage dans des bâtiments hors influence.
Pour ma part, j’administre régulièrement des cocktails d’oligo-éléments dans le sirop de nourrissement des abeilles et j’ai pu mesurer avec l’aide d’analyses de laboratoire (torche à plasma couplée à un spectromètre de masse) la fixation par les jeunes générations d’abeilles des oligo-éléments présents dans le sirop de stimulation distribué aux nourrices. À l’aide d’analyses en RtPCR, j’ai pu mesurer la régression du portage virale qui accompagne la distribution de ces oligo-éléments. Ces deux constats majeurs pourraient bien offrir de nouvelles perspectives sur la résilience des abeilles vis à-vis des agents pathogènes.
- La mise en place d’objets capables d’émettre des ondes favorables aux êtres vivants. Il s’agit le plus souvent de plantes, d’algues ou de roches emprisonnées dans une résine ou une céramique susceptible de superposer aux ondes EM polluantes une information positive. Des mesures et des enregistrements vidéo montrent que des fourmis très perturbées par la présence d’un téléphone sans fil retrouvent presque instantanément un comportement normal en présence de ces « objets dits informés ». Le principe de leur fonctionnement, selon leurs fabricants, serait l’émission d’une onde favorable qui se superposerait à l’onde perturbatrice.
Que pouvons-nous faire pour profiter de ces « bonnes ondes » et aider les abeilles ?
Organisation des rayons d’une colonie
L’ouverture des alvéoles présente un bourrelet renforcé (photo n°1 ci-contre), l’ensemble de ces bourrelets constitue un plan rigide que l’abeille fait vibrer au cours de sa danse frétillante de communication avec ses sœurs butineuses. Ces vibrations présentent une fréquence de 108 à 250 Hz pouvant être largement polluée par la fréquence de modulation du téléphone GSM. Ces vibrations peuvent également être perturbées par le montage de la cire gaufrée sur des fils très tendus ou même être carrément remplacée par une feuille de matière plastique alvéolée.
On remarque (photo n°2) que les abeilles aménagent un trou dans le plan d’un rayon trop rigide afin de pouvoir le mobiliser plus facilement au cours de leur danse frétillante.
On ne peut que constater les différences fondamentales dans la construction d’une colonie ferrale et celle très rigide d’une colonie logée dans une ruche à cadres mobiles.
Quelques astuces supplémentaires pour construire une ruche1
Les planches servant à la construction d’une ruche sont sciées selon le «fil du bois » en respectant l’orientation des vaisseaux. À l’intérieur de ces micro-tubes capillaires des molécules d’eau persistent à hauteur de 15 à 20% dans un bois vert et de à 2 à 3% dans un bois sec. Ces molécules d’eau sont des dipôles présentant une face positive (H2) et une face négative (O) permettant de repérer l’orientation de la planche dans le tronc initial.
Les deux extrémités d’une planche induisent une rotation contraire du pendule de telle sorte qu’il est possible d’orienter toutes les planches pour qu’elles aient toutes la même polarité (même sens de rotation du pendule) au même niveau. Il devient alors facile de construire un panneau avec toutes ses planches orientées de la même manière et assembler les panneaux en mettant en relation le pôle nord de l’un avec le pôle sud de son voisin.
Arbitrairement, on qualifie de pôle nord l’extrémité d’une planche qui induit la rotation du pendule dans le sens des aiguilles d’une montre, et pôle sud l’autre extrémité. Une ruche ainsi construite constitue un espace très apaisant pour les abeilles. Le non-respect de ces polarités aboutit à une neutralité de la ruche ce qui ne représente pas un handicap pour les abeilles mais ne représente par pour autant un supplément de confort. Il faut rappeler que la pose des parquets respectant autrefois cette orientation des lames constituait un moyen supplémentaire pour défatiguer ceux qui le fréquentaient. La pose des parquets actuellement ignore complètement ce savoir-faire.
Aider une colonie faiblissante
La méthode que nous allons décrire ne suffit pas à maîtriser une forte infestation par varroa destructor mais paraît plus adaptée pour stimuler la réaction immunitaire contre une attaque virale, pour accélérer le développement d’un essaim, pour soutenir la ponte d’une vieille reine, etc.
Cette méthode fait référence à la pose d’un circuit oscillant autour d’une ruche2. Le circuit est composé d’un fil métallique, de préférence en cuivre, disposé en cercle autour de la ruche avec une ouverture orientée au nord et terminé par deux pointes retournées en direction du sol. Il est incliné de 10° par rapport à l’horizontale, sa partie basse étant également située au nord. Il est maintenu par trois ou quatre piquets et laissé en place pendant 2 mois. Il permet de concentrer au centre du cercle les ondes naturelles.
Il est très utilisé en productions végétales et parfois rapporté par quelques apiculteurs un peu curieux.
En pratique que faire au rucher face à la multiplication des ondes électromagnétiques ?
Il est indispensable, surtout s’il s’agit de ruchers fixes, de procéder à une évaluation du risque électromagnétique du site : présence de lignes de transport d’électricité, d’antennes téléphoniques, d’arbres à port très incliné révélant la présence d’une faille… cette évaluation venant compléter les recommandations habituellement rappelées comme l’orientation des ruches, leur protection vis-à-vis des vents dominants…
Ne pas oublier que le poser des ruches doit éviter les zones géopathogènes en s’écartant des «mauvaises places » du réseau de Hartmann.
Il est bon également de limiter l’usage des acides organiques afin de réduire le risque de lésions de la cuticule des abeilles, cuticule indispensable à ses fonctions électromagnétiques.
Enfin, soyons assez sages pour renoncer à l’usage des aimants, nous avons mieux à faire au rucher !
—
Annexes
Notes
- 1,2 : Par manque de place, la rédaction a écarté un certain nombre de schémas proposés par Gilles Grosmond. Ces schémas concernent la construction de ruches et les circuits oscillants. Ils sont disponibles sur simple demande à l’adresse : contact@abeillesenliberte.fr
Références bibliographiques
- Joseph.L. Kirschvink, Michael.M.Walker, Carol.E. Diebel – Current opinion un neurobiology – 2001 – 11-462-467.
- Joseph.L. Kirschvink, S.Padmanabha, C.K. Boyce, J. Oglesby – Measurement of the threshold sensitivity of honeybees to weak, extremely low-frequency magnetic fields – The journal of experimental biology – 1997-200-1363-1368.
- S. Shepherd, MAP Lima, EE. Oliveira, SM Sharkh, CW Jackson, PL Newland – Extremely low frequency electromagnetic fields impair the cognitive and motor abilities of honey bees – 2018 – Scientific reports: 8-1-9.
- Ved P. SharmaNeelima R Kumar – Changes in honey bee behaviour and biology under the influence of cellphone radiations. 2010 – Current Science – 98-1376-1378.
- M. Vilić, I.Tlak Gajger, P.Tucak, A.Štambuk, M.Šrut, G.Klobučar – Effects of short-term exposure to mobile phone radiofrequency (900 MHz) on the oxidative response and genotoxicity in honey bee larvae – 2017 – Journal of apicultural research – 56-430-438.
Ouvrages consultés
- Apiculture biodynamique – MABD – 2018.
- Luc Lery, Stéphane Demée – Géobiologie en agriculture. Le guide pratique. Éd. France Agricole – 2019.
- Jürgen Tautz – L’étonnante abeille. – Éd. De Boeck – 2009.
- Mathias K. Thun – L’abeille, conduite et soins. – MABD – 1988.
- Le livre noire des ondes. Dominique Belpomme – Éd. Marco Pietteur – 2021.
- Précis cartésien de géobiologie. Georges Part – Éd. Arkhana Vox – 2014.
- Traité de géobiologie. Bernard Babonneau, Benoit Laflèche, Roland Richard Martin – Éd. de L’Aire – 1987.
—
Article rédigé par Gilles Grosmond, à retrouver dans le seizième numéro de la revue Abeilles en liberté.
Je connais une femme électrosensible à un degré très très élevé.
Elle vit au fond des bois sous tente toute l’année depuis plus de 10 ans.
Son handicap est attesté par des scanners, qui montrent les atteintes physiques.
Reconnue handicapée par une cour d’appel, sa vie quotidienne est un calvaire.
Personne ne se déplace pour l’aider, hormis quelques proches, qui sont au bord de l’épuisement.
En présence d’ondes, elle brule (c’est son expression), elle change totalement et devient incontrôlable.
Au niveau douleur, elle donne également l’image d’être prise de la tête aux pieds et d’être essorer comme un torchon.
La seule solution, fuir au plus vite, au fond des bois en zone blanche (de plus en plus rare).
Quand on la traite de mytho, nous aimerions que ces personnes viennent vivre son quotidien pendant 1 semaine.
Concernant les abeilles, l’impact est évident et catastrophique.
Comparer les cristallisations sensibles de miels produit dans des zones blanches ou saturées d’ondes … nous connaissons déjà les rapports !
Le réseau de Hartmann est un concept pseudoscientifique en lien avec la géobiologie de l’habitat. Pour en savoir plus sur cette pseudoscience.
Oui bien sûr, il est reconnu que le réseau Hartmann n’est pas avéré scientifiquement. Gilles dit d’ailleurs volontiers qu’il est bon de faire le test soi même en déposant une ruche à différents points du réseau Hartmann et de constater les différences de comportements chez les abeilles. Mais s’il reste curieux de ce sujet, ce n’est pas un point central dans son développement, il l’évoque sans en faire la clé de son positionnement. Il a par contre, comme vous pourrez le constater, le souci de documenter ses affirmations en plus de faire ses propres expériences empiriques. Vous pouvez d’ailleurs aussi jeter un œil à cet appel : https://emfscientist.org/index.php/emf-scientist-appeal
Bonjour
Pouvez vous m’envoyer les schémas proposés par Gilles Grosmond. Ces concernant la construction de ruches et les circuits oscillants.
Merci
Bonjour,
Le plus simple serait de demander directement auprès de la rédaction qui transfèrera votre demande à M Grosmond : redaction.ael@gmail.com
Merci et bonne journée !