Les abeilles, véritables sentinelles de l’environnement, sont des révélatrices de la santé de la planète et de nos chances de survie. Leur disparition a donc largement de quoi inquiéter, et les initiatives apicoles pour y remédier peuvent avoir elles aussi leurs travers. L’augmentation de la densité d’abeilles domestiques – due aux pratiques d’élevage intensif – peut affecter les abeilles sauvages, qui se trouvent concurrencées pour les ressources alimentaires. Mais alors, quelle intervention humaine sur les abeilles ? Une apiculture plus respectueuse de l’environnement ou des pratiques environnementales variées pour favoriser les conditions d’existence des abeilles sauvages ? Un dossier pour repenser les liens entre humains et abeilles, dans le respect de ces dernières.
Le sommaire du dossier
L’apiculture souffre des mêmes maux que l’agriculture
Rédigé par Bernard Bertrand
L’apiculture jouit d’une très bonne image et il est difficile d’en critiquer les méthodes. Pourtant, on élève des abeilles comme l’agriculture intensive élève d’autres animaux : sans respecter leur rythme biologique. Bernard Bertrand, auteur du livre Ruches de biodiversité, fondateur et rédacteur en chef de la revue Abeilles en liberté, plaide en faveur de moins d’interventionnisme.
Conseils pour une apiculture naturelle
Rédigé par Mathieu Angot
À rebours de l’apiculture conventionnelle qui cherche avant tout à produire du miel, l’apiculture naturelle se propose de reléguer la question de la production au second plan pour se concentrer sur l’autonomie et la liberté des abeilles.
Planter des arbres pour les abeilles
Rédigé par Anaïs Zarkaoui
Yves Darricau est ingénieur agronome, consultant, apiculteur et planteur d’arbres. Il a publié Planter des arbres pour les abeilles – l’api-foresterie de demain (Éditions du Terran) pour informer le public sur l’alimentation des abeilles en cette période de réchauffement climatique et d’agriculture plutôt agressive vis-à-vis des abeilles. Entretien avec un défenseur de la pollinisation.
Les abeilles citadines : la fausse bonne idée
Rédigé par Anaïs Zarkaoui
On voit fleurir des ruches dans un nombre grandissant de villes. Sous prétexte de soin apporté à la biodiversité, des entreprises ou collectivités proposent l’installation de ruchers et autres colonies. Intérêt ou niche économique ?
Et également dans ce numéro :
- La cellule Demeter : l’opposition à l’agriculture intensive devient un délit
- Les prisonnières prennent la parole
- Pourquoi désobéir en démocratie ?
- Petit traité de vélosophie
- Apprendrons-nous un jour ?
- Le Village vertical : précurseur des coopératives d’habitat en France
- Art postal : quand le courrier se fait merveille…
- L’évolution des regards sur la forêt
- Et de nombreuses brèves d’actualité, des chroniques, des présentations de livres, des courriers…
Silence est une revue mensuelle écologiste indépendante publiée depuis 38 ans.
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Bonjour.
Comme vous, 1 nichoir fourni par l’association APICOOL et 2 ruches warre constituées de 2 éléments que j’ai laissé vivre sans aucun traitement ni nourrissage. Pour collecter un peu de miel, je me contente de superposer un élément moins haut. Le nichoir et la warre la plus ancienne ont vécu respectivement 5 et 6 ans et essaimé de multiples fois avant de s’éteindre l’hiver dernier. Je suis donc réparti pour un nouveau cycle.
Bonjour…,
Je ne puis qu’adhérer au fait de m’écarter le plus possible de l’apiculture intensive.
Je dispose de 8 ruches « warré » dont une sur 6 éléments, une autre sur 5 et plusieurs sur 3 sur lesquelles je n’intervient pas…, aucun traitement depuis 3 ans au moins et pas de nourrissage.
Une ruche seulement de perdue l’année dernière dont je ne connais pas la véritable raison…, si ce n’est peut-être la rentrée de pollen de maïs qui aurait selon certaines sources empoisonné les jeunes larves au printemps.
Autour de moi je vois pas mal d’apiculteurs qui…, si j’ose prendre une image…, essorent leurs ruches afin d’en extraire un maximum de miel…, mais aussi de cire et autres.
Je suis donc de tout coeur avec vous…, avec l’idée que les abeilles sont largement en mesure de s’assumer seules…, sans l’intervention de l’homme.
Bien à vous.
Christian